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Louise Ochsé

Forest, 1884 – Auschwitz, 1944

 

Masque du compositeur Claude Debussy

 

Bronze à patine noire, cire perdue

Hauteur 28,5, largeur 19, profondeur 14 cm

Signé en bas : L. Ochsé

Empreinte du cachet : cire / perdue / C. Valsuani

 

Provenance

Klaus Otto Preis

 

Bibliographie

A. Rivière, Sculpture’Elles, Les sculpteurs femmes du XVIIIe siècle à nos jours, Boulogne-Billancourt, musée des Années Trente, mai-octobre 2011, p. 140-141.

 

Artiste rare, Louise Mayer naît à la fin du XIXe siècle dans la banlieue de Bruxelles, à Forest. Mariée jeune au poète et écrivain Julien Ochsé, elle expose au Salon de la Société nationale des Beaux Arts entre 1905 et 1914 et au Salon de la Libre Esthétique de 1906 à 1912. A l’occasion de l’exposition de ses œuvres à la galerie Boutet de Monvel en 1912, ses « bustes frémissants » sont remarquées par Apollinaire, qui les commente ainsi : « À une époque où l’on commence à discuter que l’interprétation du corps humain ne soit le but artistique le plus élévé, comme si l’art du nu n’avait pas été jusqu’ici l’art suprême, il est réconfortant de voir que les sculpteurs au moins sont encore sensibles à la beauté »[1].  Petite-nièce de Gabriel Astruc, éditeur musical, organisateur de spectacles et fondateur du Théâtre des Champs-Elysées et belle-sœur de Fernand Ochsé, peintre et décorateur de théâtre et d’opéra, elle semble avoir surtout fréquenté un milieu d’artistes, de musiciens et d’écrivains. Un buste qu’elle fit de Ravel est conservé à la maison-musée Maurice-Ravel à Monfort-L’Amaury tandis qu’un buste d’Henry de Régnier se trouve au musée national d’Art Moderne à Paris.

 

Si les photographies de Claude Debussy (1862-1918) sont nombreuses, il n’existe que quelques peintures représentant le musicien par Marcel Baschet, Jacques-Emile Blanche ou Henry de Groux. Debussy a également été lié avec quelques sculpteurs dont Alexandre Charpentier et Camille Claudel. Cependant, les portraits sculptés du musiciens sont rarissimes : un médaillon par Elisa Beetz, la femme d’Alexandre Charpentier, un buste par Henry de Groux (musée Claude Debussy, Saint-Germain-en-Laye) et le masque de Louise Ochsé. Celui-ci est connu en plusieurs exemplaires, mais à chaque fois dans un matériau différent : en dehors de notre bronze, probablement une fonte unique à la cire perdue, il existe une masque en terre-cuite, conservée au musée des Beaux-Arts de Grenoble, une version en grès au musée d’Aquitaine de Bordeaux et un tirage en plâtre dans une collection particulière [2].



[1] P. Read, « Apollinaire critique d’art : la sculpture en question », Cahiers de l’association internationale des études françaises, mai 1995, n°47, p. 405-420.

[2] C. Chevillot, Peintures et sculptures du XIXe siècle. La collection du musée de Grenoble. Grenoble, 1995, p. 514 ; documentation du musée d’Orsay ; J.-M. Nectoux, Harmonie en bleu et or, Debussy, la musique et les arts, Paris, 2005, p. 131.

 



 
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