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Louis-Léopold Boilly

La Bassée, 1761 – Paris, 1845

 

Étude de drapé, vers 1801-1803

 

Pierre noire, lavis d’encre de Chine et gouache blanche

230 x 175 mm

 

Œuvre en rapport

Portrait de Madame Louis-Julien Gohin, son fils et ses belles-filles, huile sur toile (collection particulière)

 

Bibliographie

E. Breton et P. Zuber, Louis Léopold Boilly, catalogue raisonné, Paris, 2020, p. 599, n°506D

 

 

Originaire du Nord de la France, Louis-Léopold Boilly s’installe à Paris en 1785 et y exécute très tôt de petites scènes galantes ou moralisatrices à la facture délicate. Il expose au Salon de 1791 à 1824, et jouit d’une grande faveur sous la Révolution, l’Empire et la Restauration. Ses œuvres sont accueillies avec un grand enthousiasme, car elles reflètent les attirances de l’époque à la fois pour l’héroïsme des grands tableaux d’histoire et l’intimisme des petites scènes de la vie quotidienne. Boilly a peint de nombreuses scènes de genre, souvent anecdotiques et parfois moralistes, conjuguant avec beaucoup de talent l’influence des maîtres hollandais et le raffinement caractéristique de l’esthétique de son époque. Portraitiste prolifique, il est également l’un des premiers artistes à avoir pratiqué la lithographie.

 

Notre feuille, inédite, est typique des études faites par Boilly pour préparer ses peintures : une jeune femme, vêtue d’une robe de mousseline blanche à la ceinture haute typique des années 1800, est assise, se tenant la tête de la main gauche. Cette étude doit être mise en relation avec le Portrait de Mme Gohin, son fils et ses belles-filles, peint vers 1801-1803 et conservé dans une collection particulière. Née Marie-Suzanne Arthur (1779-1807), elle est la seconde épouse de Louis-Julien Gohin (1765-1834), marchand de peinture et fabriquant de panneaux peints, dont l’affaire était installée rue du faubourg Saint-Martin à Paris. Dans le portrait peint par Boilly, elle est entourée de son fils Julien-Arthur Gohin (1797-1874) et de ses deux belles-filles, Louis-Julienne (1789-1820) et Marie-Agathe (1791-1854), issues d’un premier mariage de M. Gohin avec Louis-Catherine Branchard. Le père et le frère de Marie-Suzanne, respectivement Jean Arthur (1716-1801) et Robert-Jean-Jacques Arthur (1761-1794), étaient des mécaniciens, horlogers et manufacturiers de papiers peints à Paris, tout comme la famille Gohin avec laquelle ils sont d’ailleurs en affaires.

 

Nous remercions MM. Etienne Breton et Pascal Zuber qui nous ont aimablement confirmé l’attribution de ce dessin et nous ont fourni des éléments précieux pour la rédaction de cette notice.



 
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