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Giacinto Gigante

Naples, 1806 – 1876

 

Les Cento Camerelle, Naples, 1827

 

Aquarelle

178 x 258 mm

Signé et daté à droite : Gigante 1827

 

Œuvre en rapport

Lithographié par Gigante pour l’illustration des Esquisses pittoresques et descriptives de la ville et environs de Naples, Naples, 1832, pl. 19

 

Fils d’un petit peintre paysagiste, Giacinto Gigante a travaillé comme graveur au début de sa carrière. Il a complété sa formation artistique dans l'atelier napolitain du peintre néerlandais Antoon Sminck Pitloo, qui encourageait ses élèves à peindre en plein air (all’aperto). Au cours des années 30, Gigante s’est imposé comme peintre paysagiste et dessinateur à succès, spécialisé dans les vues de Naples et de la région environnante. Il est alors le chef reconnu d’un groupe de paysagistes napolitains du XIXe siècle, connu plus tard sous le nom de Scuola di Posilippo. Parmi ses mécènes figurent plusieurs aristocrates russes vivant à Naples et, en 1846, il accompagne la tsarine de Russie lors d’une tournée en Sicile, réalisant des dessins de paysages pour un album de vues de l'île. En 1850, il reçoit sa première commande des Bourbon de Naplese, une série de vues de Gaète destinée à être offerte officiellement à l’archiduchesse Maria Teresa à Vienne.

 

En 1826, Gigante expose pour la première fois des aquarelles lors de l’exposition annuelle du Museo Borbonico. C’est une période durant laquelle le jeune artiste cherche à se faire connaître, participant notamment à l’illustration d’ouvrages sur Naples comme le Viaggio pittorico nel regno delle Due Sicile, publié à partir de 1829 et pour lequel Gigante a donné quelques dessins. Notre aquarelle, datée 1827, a été réalisée durant cette période. Quelques années plus tard, Gigante l’a réutilisé, dans un format différent et avec quelques modifications pour les personnages dans l’illustration de la planche 19 d’un autre ouvrage sur Naples, les Esquisses pittoresques et descriptives de la ville et environs de Naples, publiées à Naples en 1832 par Ciciniello et Bianchi (fig. 1). Le lieu représenté est appelé Cento Camerelle (Les cents petites salles) ou encore les Prisons de Néron. Il s’agit de ruines romaines situées dans la commune de Bacoli, près du cap Misène, non loin de Naples. Le monument, sur deux niveaux, est en fait constitué d’une série de citernes, dont l’époque de construction n’est pas parfaitement définie et qui devaient être reliées une villa dont les ruines sont proches. Selon une hypothèse difficilement vérifiable, cet ensemble aurait appartenu à l’orateur Hortensius, un contemporain de Cicéron, avant d’appartenir à Antonia la jeune, épouse de Drusus, le frère de Tibère, puis à Néron et Vespasien.



 
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